Fiches conseil Newfibamboo n°1 : planter les bambous en jardinière
Certains bambous sont parfaitement adaptés à la culture en pot ou en jardinière, sur newfishop, ils sont parfaitement identifiés et vous pouvez les trouver dans la rubrique plantation en pot. Généralement, nous utilisons des bambous non traçant ; et ce pour plusieurs raisons :
– tout d’abord leur petite taille, car dans une jardinière, il est rarement nécessaire d’avoir une plante d’une dizaine de mètres de hauteur !
– leur résistance au froid, car un bambou dans un pot ou une jardinière en plein cœur d’un hiver rigoureux sera moins protégé qu’un bambou planté au milieu du jardin.
– leur capacité d’occultation dès la base afin de cacher un vis-à-vis sur un balcon par exemple.
Pour obtenir des bambous en pleine forme avec un joli feuillage tout au long de l’année, il faut respecter certaines règles :
– n’utiliser que des contenants (pots ou jardinières) ayant des trous de drainage au fond et pas sur les cotés. Ne jamais utiliser de jardinière ou pot avec des réservoirs d’eau incorporés.
– placer une couche drainante au fond du contenant (billes d’argiles ou graviers de rivières)
– placer au dessus de la couche drainante, un géotextile afin de séparer celle-ci du substrat qui sera placé au dessus
– remplir jusqu’à 5 cm du haut la jardinière ou le pot d’un substrat riche et fin, ne jamais utiliser de terreau universel premier prix qui sent la pourriture lorsqu’on ouvre le sac. Le substrat idéal pour un bambou en pot devrait être de la terre végétale, si ce n’est pas possible d’en trouver , on peut alors se tourner vers un très bon terreau de rempotage.
– planter les bambous à la même hauteur que la surface du substrat
– appliquer un paillage décoratif de 4 cm d’épaisseur sur toute la surface de la jardinière afin de conserver une surface de terre fraiche en été et de protéger un peu du gel en hiver. A propos du gel, le choix du matériau est un facteur important à prendre en compte. Une jardinière en bois sera beaucoup plus adaptée qu’une jardinière en acier dans une région comme la notre ou les températures peuvent descendre très en dessous de zéro. L’émissivité du matériau peut considérablement augmenter les effets du froid.
La principale difficulté pour cultiver des bambous en dehors du sol, c’est qu’ils sont dépendants de vous et ne peuvent pas boire et se nourrir tout seul. Si vous n’êtes pas le plus assidu des jardiniers et que vous n’avez pas la main verte, il est plus prudent d’installer un arrosage automatique dès la plantation. Si vous aimez passer du temps au milieu de vos plantes sur votre terrasse ou votre balcon et que vous arrosez régulièrement vos plantes, il convient d’arroser trois fois par semaine vos bambous en pots. Cette fréquence est a adapter en fonction des pluies, du vent qui est un facteur très asséchant pour les plantes en jardinière et de la région également. Un été caniculaire en Gironde ou dans le Midi nécessitera un arrosage quasi quotidien alors qu’un été normal ponctué d’orages régulier ne demandera qu’un arrosage par semaine en région parisienne.
Le bambou n’est pas très difficile à arroser. Surtout que ceux que nous avons sélectionnés pour être planter en pot ou en jardinière sont parmi les plus robustes. Une astuce toute simple : un bambou qui a soif enroule ses feuilles dans le sens de la longueur. Si vous observer ce signe sur votre bambou : un petit arrosoir d’eau ! A noter qu’il vaut mieux assoiffer un peu ses bambous que de les arroser tous les jours et les faire pourrir, ce ne sont pas des roseaux, ils ne poussent pas dans l’eau !
Le second point pour lequel ils sont maintenant dépendants de vous, c’est la nourriture. Pour cela, il n’y a pas le choix, il faut leur apporter vous-même des nutriments. Nous recommandons d’utiliser des engrais à libération très lente. L’engrais idéal pour un bambou est un engrais à libération sur 12 mois (vous le nourrissez qu’une fois par an) et à majorité d’Azote ; une composition N=16, P=10 et K= 10 est parfaite.
Les engrais flash, spécial bambous, spécial plantes de balcon n’ont aucun intérêt, la priorité doit être donnée à un nourrissage très linéaire, sans aucune lacune au cours d’une année car les bambous reprennent très rapidement une activité dès que les températures avoisinent les 20°C, donc ils peuvent consommer leur nourriture presque toute l’année.
Après quelques mois de plantation, vos bambous vont se développer, faire des nouvelles pousses plus hautes que les premières. Si vous les jugez trop haute, vous pouvez les couper dès qu’elles sont en feuilles, pas avant. Les chaumes les plus anciens vont refeuiller et pleuvent ployer sous le poids de leur généreux feuillage, s’ils penchent trop sur le balcon ou la terrasse, il suffit de d’étêter ces cannes afin qu’elles se remettent droites .
Fiches conseil Newfibamboo n°2 : planter un bambou en pleine terre
Matériel nécessaire :
– 1 pelle-bêche
– 1 sécateur
– 1 tuyau d’arrosage ou plusieurs seaux remplis d’eau
– Du paillage végétal en quantité suffisante pour recouvrir toute la zone où l’on souhaite voir pousser le bambou.
– Du compost
– De la terre amendée ou du terreau (facultatif, nécessaire uniquement si votre sol est très pauvre)
Afin de planter un bambou dans les meilleures conditions, il faut commencer par creuser un trou à l’emplacement souhaité. Un volume deux fois supérieur au volume du pot dans lequel est cultivé le bambou est suffisant. La profondeur doit être égale à la hauteur du pot.
Il faut ensuite dépoter le bambou et le déposer au fond du trou. Le bambou ne doit pas être trempé dans l’eau au préalable et il ne faut surtout pas chercher à démêler les radicelles ; cette opération sur des bambous non traçant comme les Fargesia par exemple risquerait de blesser des bourgeons qui sont des futures nouvelles pousses.
Il faut ensuite reboucher le trou avec la terre du jardin si celle-ci est de bonne qualité, sinon une bonne terre amendée ou du terreau de qualité supérieur peut avantageusement la remplacer.
Afin de bien planter le bambou sans aucune poche d’air autour de lui, il faut maintenant copieusement arroser avec le jet d’eau en direction du fond du trou afin de guider la terre jusqu’au bas de la motte. Cette opération nécessite un volume d’eau important et conditionne la bonne reprise de votre bambou. Une fois le sol bien gorgé d’eau, il faut tasser avec les mains pour finir de bien mettre en place le bambou. Cette phase de la plantation est la préférée des enfants ! Prévoir un gros nettoyage des mains ! Mais quel bonheur de mettre les mains dans la terre !
La dernière étape, c’est la mise en place d’un paillage végétal. Pourquoi un paillage ? Tout simplement parce que nous avons observé des bambous dans beaucoup de situations dans beaucoup de petits jardins ou de grandes forêts et nous avons toujours constaté que les bambous font toujours tomber leurs feuilles le long de leurs chaumes afin d’en conserver un maximum à leurs pieds. (C’est assez impressionnant de voir que les feuilles de bambous ne volent pas dans tous les coins du jardin comme les feuilles des arbres)
La mise en place du paillage dès la plantation est donc nécessaire au bambou. Cela lui évite d’avoir à produire une grande quantité de feuilles dans les premiers mois après la plantation pour pouvoir en faire tomber à ses pieds pour se protéger.
Pour quoi un paillage végétal et pas minéral ? Nous avons constaté que les paillages constitués de jolies pierres assèchent considérablement les plantations et dans les premiers mois, les bambous ont besoin d’un sol qui reste frais. De plus, les paillages minéraux sont très décoratifs, hors le but du bambou étant de fabriquer sont propre paillage avec ses feuilles, les jolies pierres seront vite cachées ! La seule utilisation possible d’un paillage minéral avec les bambous, c’est dans le cadre d’une plantation de grands sujets avec peu de chaumes et taillés en transparence. Il faut alors souffler régulièrement les feuilles.
Le paillage permet aux bambous de se protéger des premiers hivers très froids et des premières périodes de sécheresse. L’application du paillis sur toute la surface d’une haie permet de maintenir un sol très souple et frais dans lequel le bambou va pouvoir s’accroitre plus facilement. Sous le paillage, un ensemble d’insectes et de vers vont travailler pour vous !
Les types de paillages utilisables pour les bambous sont très variés. Vous pouvez acheter des écorces de pins, des copeaux de bois, de la fibre de coco, du chanvre ou de la paille de lin, mais vous pouvez aussi utiliser de la paille et des feuilles mortes. Il ne faut pas lésiner sur l’épaisseur du paillage lorsque l’on utilise des paillis légers comme les feuilles mortes par exemple. Nous n’hésitons pas à faire un andin de 40 à 50 cm de hauteur lors d’une plantation de bambous automnale, il ne reste plus que 7ou 8 cm au printemps après le passage des insectes fouisseurs qui ont mélangé le dessous du paillage décomposé aux premières couches du sol, aidés en cela par les vers de terre.
Voici votre bambou planté, il ne reste plus qu’à surveiller l’arrosage s’il n’est pas automatisé, pour cela, nous vous recommandons le la lecture de la fiche dédié à l’arrosage des bambous.
Fiches conseil Newfibamboo n°3 : Planter une haie de bambous
Les bambous permettent de réaliser de très belles haies, toujours bien verte au milieu de la grisaille hivernale, elles font toujours l’unanimité.
Les bambous les plus adaptés pour les haies sont les bambous non traçant de la famille des Fargesia. Au sein de cette grande famille, nous avons sélectionné plusieurs champions qui possèdent tous les critères pour former des haies érigées, bien denses, occultant totalement et permettant même d’atténuer le bruit de la circulation.
Le choix de l’espèce est important car certains bambous possèdent un port retombant et ne conviennent pas du tout pour pousser en haie, c’est le cas des Fargesia murielae et du très populaire Fargesia dracocephala , vendu sous le nom de Fargesia rufa, qui ont une port semblable à une genévrier rampant et qui occuperont un espace au sol de 9m de diamètre ! Totalement incompatible avec l’usage voulu et incomparable avec le fabuleux Fargesia robusta ‘Campbell’ qui semble toujours le plus adapté à toutes les situations.
L’implantation nécessite les outils suivant : un décamètre, un cordeau et des petits piquets en bois.
Il faut en premier lieu déterminer la distance entre la limite de propriété et la haie. La loi impose des règles à connaitre et certains PLU complète parfois les consignes.
Une fois cette distance trouvée, il faut planter un piquet en bois à chaque extrémité de la future haie et un dans chaque angle si la haie en comporte.
Il faut ensuite attacher le cordeau sur chaque piquet. Afin d’obtenir le nombre de plants nécessaire, il faut mesurer la longueur totale avec le décamètre et la diviser par 0,75 si l’on utilise des pots de 2 à 15 litres ou la diviser par 1,25 si l’on utilise des pots d’un volume supérieur à 15 litres. Ces deux chiffres étant la distance entre chaque plant (d’axe en axe).
Par exemple, pour une haie de 12 mètres réalisée avec des pots de Fargesia jiuzhaigou 1 de 5 litres, il faudra 16 pots. Une haie de 10 mètres réalisée avec des pots de Fargesia robusta sp. de 45 litres nécessitera 8 pots.
Il faut ensuite planter les piquets tout le long du cordeau, espacés de 75 cm ou de 125 cm selon les pots choisis. On peut ensuite retirer le cordeau et commencer les trous. Ceux-ci doivent être deux fois supérieurs au volume du pot et de la même profondeur.
Il faut ensuite dépoter les bambous, sans chercher à défaire les racines et placer tel quel les plants au fond du trou.
Reboucher avec la terre du jardin en arrosant copieusement.
Il faut ensuite appliquer un paillis végétal sur toute la surface de la haie, ceci afin d’empêcher la repousse d’adventices, de maintenir le sol frais durant les périodes sèches et de protéger du froid les premiers hivers.
Particularité d’une haie de bambous traçant :
Les bambous traçant peuvent être utilisés pour faire de très jolies haies hautes mais il ne faut jamais perdre de vue que l’objectif de ces bambous est de coloniser l’espace pour former un bosquet. Les bambous traçant, comme le Phyllostachys nigra ‘henonis’ par exemple, peuvent devenir un très joli bosquet qui peut être contenu en maintenant un espace tondu tout autour (nota bene : la largeur de l’espace tondu doit être proportionnel à la hauteur des chaumes du bambou). Hors, cette « espace de sécurité » qui est maintenu avec une tondeuse ne peut pas être mis en place dans le cadre d’une haie plantée sur les bords d’un terrain. Donc le risque de voir les rhizomes partir chez les voisins ou dans la rue est très important.
L’implantation d’une haie de bambous traçant commence donc par la mise ne place d’un système de contrôle des rhizomes. L’un des plus efficaces est la barrière anti rhizome en PEHD. Il faut creuser une tranchée de 65 cm de profondeur sur toute la longueur de la haie, avec des retours à chaque extrémités si l’on peut avoir un espace tondu du coté de chez soi, ou alors la tranchée doit faire le tour de toute la haie.
La membrane en PEHD doit être mise en place méticuleusement avec un angle de 15° par rapport au sol afin que les rhizomes remontent vers le haut lorsqu’ils rentreront en contact avec elle.